L’ouverture du monde: Le Novum Organum
Entre la publication de La Révolution des Orbes célestes en 1543 par Copernic et les grands traités de Newton (1642-1726) à la fin du XVIIe siècle, la pensée occidentale met plus de cent ans à « digérer » le choc de la révolution copernicienne, d’autant que l’héliocentrisme (déjà proposé par Aristarque de Samos vers -280) n’est pas seul en cause.
Il y a, en outre, l’idée de l’infinité du monde, déjà soutenu au XVe siècle par Nicolas de Cues (1401-1464) et développé un siècle plus tard par Giordano Bruno (1648-1600) qui en fait l’article principal de sa philosophie. Pour ce « crime » il fut brûlé vif sur le Campo dei Fiori à Rome, le 17 février 1600.
1600 était aussi l’année où fut publié en Angleterre le premier livre de physique expérimentale, à savoir «Du magnétisme et des corps magnétiques, et du grand aimant Terre», dans lequel William Gilbert fait le bilan de 20 ans d’expériences sur le magnétisme des aimants naturels et artificiels et sur les boussoles.
L’être humain ne commençait donc à maîtriser un peu les phénomènes de sa planète que pour comprendre aussitôt que ces phénomènes n’étaient rien face à l’immensité de l’univers, et il ne s’appropriait le fini que pour se trouver jeté dans l’infini.
Quelle place dans ce siècle mouvementé pour Francis Bacon (1561-1626) ?
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